Mon accouchement par déclenchement
- MomOfYanis
- 22 juin 2019
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 juin 2019
Coucou les chats, aujourd'hui je vous retrouve pour vous parler de mon accouchement déclenché.
Tout a débuté le lundi 10 juin, j'explique les raisons de mon déclenchement dans l'article sur le troisième trimestre de ma grossesse.
Après avoir eu les résultats, une étudiante vient nous chercher pour nous ramener en chambre avec mon mari et ma belle-mère. On me demande de me déshabiller pour enfiler la belle blouse de l'accouchement. Je ressors magnifique de la salle de bain hahaha, mon mari se fou de moi. Je m'installe sur le lit et une étudiante sage-femme arrive pour me poser le cathéter, elle essaie sur une première veine, puis la veine claque. Elle est donc obligée d'essayer sur une autre, elle arrive à me le poser sur la main. On m'explique que pour le déclenchement, on va utiliser la méthode du ballonnet. C'est un ballon qu'on gonfle à l'intérieur du col pour le maturer et l'ouvrir. On me le pose en salle d'accouchement vers 17H30, la pose n'est pas du tout douloureuse. On m'installe pour le monitoring pour surveiller le cœur de bébé pour voir s'il supporte bien le ballonnet. Tout va très bien et 1h plus tard, je commence à ressentir des contractions vraiment douloureuses qui me donne la nausée... La douleur + l'envie de vomir, les deux combinés ensembles, c'était vraiment atroce, je respirai bien lors des contractions douloureuses pour essayer de faire passer la douleur mais rien n'y faisait, c'était atroce.
Mon pauvre mari qui essayait de me faire rire, avec la douleur, la nausée, le stress, je n'y arrivais pas. Il était autant stressé que moi le pauvre. Les heures passent et passent et j'ai vraiment mal, je décide d'appeler la sage-femme, je suis en pleure car j'ai mal, je lui dis que je n'y arriverai jamais, elle me rassure et me dit que je vais le faire et que la rencontre n'est plus très loin. Je lui dis que j'aimerai qu'on m'enlève le monitoring, que j'ai besoin de me lever de ce lit pour mieux gérer la douleur. Elle m'explique qu'on ne peut pas enlever le monitoring qu'il faut qu'on puisse surveiller le rythme cardiaque de bébé constamment pour voir s'il supporte bien les contractions. Elle me propose un monitoring sans fil qui me permettra de me mettre debout. J'accepte tout de suite !!!!
On me le pose et enfin je suis debout et je peux marcher,respirer pour accompagner ces douleurs qui au final me rapproche de plus en plus de mon fils. On me garde 2h encore en salle d'accouchement pour une surveillance et on me dit en suite que je vais pouvoir me mettre en chambre. Les 2h passent accompagnées de douleurs et de nausées... J'ai mal, j'ai mal. Je n'ai que cette douleur en tête.... Mon mari est là et me soutient mais n'est pas bien de me voir souffrir comme ça sans pouvoir rien faire pour me soulager.
Ma maman décide de passer pour me donner un peu de réconfort et rapporte à manger, à mon mari. Elle arrive et sa présence me fait du bien, me rassure. J'ai toujours étais très fusionnelle avec ma maman. Arrive 00h et je vais me coucher, ma maman s'en va et mon mari aussi.... C'était dur. Je me sentais seule, on me donne des médicaments pour essayer de me soulager, je me douche et hop, au lit ! J'arrive à passer une bonne nuit, sans douleurs et nausées. Le lendemain matin, je déjeune et je me sens à nouveau très mal. Très nauséeuse, avec de grosses envies de vomir. Sans doute le stress de l'hôpital, car je déteste le milieu médical, ça m'angoisse beaucoup. La pose du ballonnet est de 24H, il fallait donc que j'attende 17H30 pour savoir où ça en était. Ce fut une horrible journée car j'étais vraiment mal, ma belle-mère et mon mari sont passés mais j'étais tellement pas bien, que je n'étais pas bavarde et drôle à venir visiter.... J'étais horriblement fatiguée et stressée de toute cette situation. Je n'en pouvais plus. Je voulais rentrer chez moi. Je me repose toute la journée et mon mari me rejoindra qu'à 17h30 pour le verdict sur la suite du déclenchement.
L'heure du verdict arriva, on m'installe, me retire le ballonnet et on m'examine le col pour savoir si ça a bougé. On m'annonce 2 doigts larges, et col raccourcis. Donc très favorable pour la pose de la perfusion d'ocytocine qui va enclencher le vrai travail et les vraies contractions de travail pour sortir mon bébé de là.
On vient me voir en chambre et on m'annonce la suite du déclenchement le lendemain entre 8H et 10H. Je suis tellement contente, je me dis que demain c'est sûr j'aurai mon fils auprès de moi. Mon mari est ravi aussi, car il est du 12 Janvier et c'était sûr, son fils serait du 12 Juin. Un autre bébé du 12. Je mange, avec mon mari. C'est dur car je n'ai pas faim du tout mais il faut que je me force pour avoir des forces pour le lendemain. En suite, nous avons marchés avec mon mari dans l'hôpital, on a beaucoup marchés. Pour essayer de faire avancer les choses... 21H, mon mari décide de rentrer à la maison, de mettre son téléphone sur sons, le plus fort possible au cas où il se passerait quelque chose dans la nuit. Je me retrouve donc seule, je commence à angoisser à nouveau pour le lendemain, et je me sens mal. Je pleure toutes les larmes de mon corps, car la solitude, je n'aime vraiment pas ça. J'ai besoin d'être entourée par mes proches. J'angoisse énormément, du coup, ça me redonne la nausée, je décide donc d'aller me doucher pour essayer de faire passer tout ça, la sage femme passe, me donne de quoi faire passer les nausées et de quoi m'aider pour mieux dormir cette nuit. Je me couche vers 22h, j'étais complètement crevée, j'avais besoin de dormir, mais mon cerveau ne voulait pas se mettre sur veille, alors c'était compliqué. Je réussis enfin à m'endormir, en me réveillant à peu près toutes les heures, cette nuit-là. Mon cerveau ruminait.... J'essayais d'y penser le moins possible, mais impossible.
Le lendemain arrive, je me lève à 7h, ça y est c'est le Jour J, le jour de la rencontre, le jour que j'attendais le plus pendant 9 longs mois...... Je décide de prendre une bonne douche, de me mettre le plus propre possible. Mon mari me rejoins vers 07H45. On attends jusque 08H30.
On vient me chercher pour m'installer en salle d'accouchement.... Ça y est. Je suis installée, blouse mise, j'ai la pression. Je respire le mieux possible pour essayer de faire partir ce stress.... On me demande si je souhaite la péridurale avant qu'on me pose la perfusion d'ocytocine, on m'explique que les contractions provoquées par ce produit sont très fortes et qu'elles sont beaucoup plus douloureuses que des contractions "naturelles". Ce qui me parait logique... Je décide de prendre la péridurale... J'avais tellement souffert la veille déjà, que là je n'avais plus la force... Je voulais juste que tout se passe bien et que je me sente bien. On m'installe donc pour la pose de la péridurale, on fait sortir monsieur, ça y est péridurale posée, je n'ai absolument pas eu mal... C'est vraiment du pipi de chat !!!!!!! On me pose en suite la perfusion, ça y est le travail s'enclenche, les contractions arrivent, on les voit au monitoring, qui détecte la fréquence et l'intensité des contractions et le rythme cardiaque du bébé. Bébé supportait très bien les contractions... Moi je ne les sentais pas grâce à la péridurale, c'est vraiment magique hahaha. On m'ausculte à 11h, 1h après la pose de la perfusion, rien n'as bougé.... Toujours ouverte à 2 doigts larges, on décide de rompre la poche des eaux. C'est vraiment bizarre comme sensation haha, on a vraiment l'impression de se faire pipi dessus !!! On me dit que j'avais énormément de liquide amniotique ! Vue la taille du ventre que j'avais... Ça ne m'étonnais absolument pas.
On m'ausculte toutes les demies heures et rien ne bouge..... On me fait faire du ballon pour essayer d'aider bébé à descendre et s'engager dans le bassin mais rien n'y fait... Mon col est bloqué et ne s'ouvre plus... Bébé ne s'engage pas dans le bassin... On commence tout doucement à me parler de césarienne si rien ne bouge.... 18H on m'ausculte une dernière fois... On voit que rien n'as bougé encore. On me dit que sois bébé est trop gros pour s'engager dans le bassin ou que sois il a le cordon autour du cou et que ça le bloque.... Le médecin décide de prendre une décision et de m'envoyer en césarienne d'urgence.... Alors là... Le choc, le stress, les pleurs... Bref. Je culpabilise, je me dis que j'aurai pas réussie à sortir mon bébé moi-même, et ça me met mal.
On me dit que mon mari peut assister à la césarienne, on lui donne donc une tenue de bloc opératoire, il l'enfile... Haha c'était assez marrant, je dois l'avouer. 19H, on m'envoie au bloc opératoire... On m'injecte l’anesthésiant...19H10, incision. La césarienne commence... Mon corps tremble tout seul de panique, d'angoisse, d'excitation, c'est le moment. C'est enfin le moment. Mais j'ai peur. Mon mari me parle pour me faire penser à autre chose. Je sens qu'on force pour sortir mon fils, je sens absolument tout ce qu'on me fait mais sans douleurs...
19H17, premier cris..........................Yanis, 4,370kg, 51,5cm......On me le montre et je m'effondre en larmes, comme une madeleine, on me félicite, on me le présente, et je pleure, je pleure, je ne peux pas m'en empêcher... Je suis émue.... C'était le plus beau jour de ma vie. Mon mari n'as pas les mots et est ému aussi....Le temps s'arrête, je ne vois plus que mon fils, notre création rien qu'à nous. La sage-femme ramène bébé en salle d'accouchement pour l'examiner et le réchauffer car il fait très froid au bloc, mon mari suit notre fils...
Et là...Le pire moment de l'accouchement arrive, le docteur me dit "Madame, vous perdez énormément de sang, donc nous sommes entrain de faire le nécessaire pour stopper les saignements." Je me suis sentie mal, j'ai perdue plus d'1 litre de sang, je me sentais vraiment partir, je me voyais mourir. C'était atroce..... mon corps me lâchait et je le sentais. Il fallait qu'ils appuient sur mon ventre pour stopper les saignements, ils appuyaient horriblement fort, la douleur était atroce. Vraiment atroce, je pleurai, je disais que j'avais mal... Je n'ai jamais ressentie une telle douleur... On m'as donc injectée de la morphine.... Ils ont commençaient à m'injecter pleins de choses par perfusion..... J'étais horriblement mal.......19H30, ça y est tout était terminé, ils avaient refermés, les saignements avaient diminués mais je devais rester 2H en salle de réveil pour une surveillance.....Je ne pensai qu'à mon mari et mon fils... Je voulais les voir. Ils me rejoignent enfin..... Et là je me sentais mieux, rassurée, bien. J'avais ma famille auprès de moi, celle que nous venions tout juste de créer.
Les saignements ont repris... Ils m'ont donc injectés d'autres choses pour stopper tout ça.... Ma tension était haute, forcément.... mon cœur palpitait. Cet accouchement m'avait complètement épuisée et pris toutes mes forces et mon énergie.......Je réalise la première tétée avec Yanis, je le met au sein, il le prend directement bien, tout était parfait. Je ne demandai rien de plus. Mon bébé était en parfaite santé, mon mari était heureux. C'est tout ce qui m'importait. Après les 2H de surveillance en salle de réveil, on me renvoie en salle d'accouchement pour 4H de surveillance également....Je ne vois pas le temps passer....Je suis focalisée sur mon fils mais je suis épuisée....Je n'arrive pas à avoir le coup de foudre instantané dont parle toutes ces mamans...... J'aimais mon fils, ça c'était certain.... Mais je n'arrivais pas à atterrir de cet accouchement si express et difficile... Je crois qu'en fait, je ne me rendais pas compte que je venais de donner la vie, je ne croyais pas que c'était mon fils... J'avais trop de mal à redescendre et à réaliser tout ce qui venait de se passer..... C'était dur mais je m'en suis remise....
J'ai énormément souffert pendant cet accouchement, j'étais fatiguée, stressée... C'était horriblement long.... Mais j'ai eu la plus belle des récompenses.... Mon fils. Qui était en parfaite santé... qui allait très bien.... j'avais de la chance. Mon bonheur et mon cœur étaient comblés.
#Accouchement#Douloureux#Bonheur
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